3. Analyse combinatoire.

1) On considère p objets numérotés de 1 à p et n boîtes numérotées de 1 à n. On suppose p = n = 4.

Il y a 4 façons de ranger le premier, puis, pour chacune de ces façons, 3 de ranger le deuxième etc. Il y a donc en tout 4 x 3 x 2 x 1 = 4! façons de ranger les objets.

p = 4 

p! = 1 x 2 x 3 x 4 = 24

p = 5 

p! = 1 x 2 x 3 x 4 x 5 = 5 x 4! = 120

p = 10 

p! = 3 628 800

p = 20

p! = 2 432 902 008 176 640 000

p = 100 

p! incalculable.

 

2) On suppose maintenant que le nombre de boîtes est différent du nombre d’objets. Pour p = 3 et n = 5, il y a 5 façons de ranger le premier, puis, pour chacune de ces façons, 4 de ranger le deuxième et 3 de ranger le troisième. Il y a donc en tout 5 x 4 x 3 = 60 façons de ranger les objets.

La formule générale, pour n boîtes et p objets, est :

n x (n – 1) x (n – 2) x x (n – p + 1) = n! / (n – p)!

p = 4, n = 6

6! / 2! = 30

p = 4, n = 7

7! / 3! = 820

p = 5, n = 8

8! / 5! = 336

3) On choisit trois boîtes parmi les 5 dans lesquelles on place 3 objets. D’après la première question, il y a 3! = 6 façons de ranger les 3 objets.

Si l’on choisit trois autres boîtes, il y a encore 3! façons de ranger les 3 objets.

Soit C53 le nombre de façons de choisir trois boîtes parmi les 5. On a, d’après la question précédente :

3! x C53 = 5 x 4 x 3

D’où :

C53 = 5 x 4 x 3 /3! = 10

Dans le cas général de n boîtes et de p objets, on sait que le nombre total de ranger les p objets dans les n boîtes est égal à n! / (n – p)! . On sait qu’il y a p! façons de ranger les p objets dans p boîtes choisies.

Soit Cnp le nombre de façons de choisir p boîtes parmi les n. On a, d’après la question précédente :

Cnp = (n – p + 1)! /p!

On obtient la formule générale du nombre de façons de choisir trois boîtes parmi n :

Cnp = n! / [p! x (n – p)!]

 

4) La formule ci-dessous est évidente : choisir p boîtes parmi n revient à choisir les n – p autres :

Cnp = Cnn – p

 

On a donc :

Cnp

=

n! / [p! x (n – p)!]

Cnp + 1

=

n! / [(p + 1)! x (n – p – 1)!]

Le dénominateur commun est (p + 1)! (n – p)!. On réduit au dénominateur commun en multipliant le numérateur et le dénominateur de Cnp par (p + 1). et le numérateur et le dénominateur de Cnp + 1 par (n – p). La somme est alors égale à :

n! (p + 1) + n!(n – p)

 

n! (p + 1 + n – p)

n! (n + 1)

_________________________

=

_________________________

_________________________

[(p + 1) x (n – p)!]

 

[(p + 1) x (n – p)!]

[(p + 1) x (n – p)!]

On reconnaît dans le second membre Cn + 1p + 1 et on a donc :

Cnp + Cnp + 1

=

Cn + 1p + 1

5) On considère un ensemble E comportant n éléments. La construction d’un sous-ensemble repose sur le choix de ses éléments. On suppose que les éléments sont numérotés de 1 à n.

On considère le premier élément. Il y a deux choix possibles : soit il appartient à l’ensemble, soit il ne lui appartient pas. Une fois ce choix effectué, il y a encore deux choix possibles pour l’élément suivant, … Il y a donc en tout 2 x 2 x 2 …x 2 = 2n choix possibles pour construire un sous ensemble de E. Le nombre de sous-ensembles est donc égal à 2n. on peut éventuellement le démintrer par récurrence.

Par ailleurs, il y a Cnp façons de choisir p éléments parmi n et donc Cnp sous-ensembles comportant p éléments. La somme des nombres d’ensembles comportant 0 éléments (l’ensemble vide), 1 (Cn1) , 2 ( Cn2) …, est égale au nombre total d’ensemble que l’on peut construire. On a donc :

n

 

S

Cnk = 2n

k = 0

 

 

Une autre façon de montrer cette égalité consiste à développer la puissance (1 + 1)n suivant la formule du binôme.